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Que pensent les constructeurs ­automobiles des nouvelles règles ?
Volvo a créé une coentreprise avec Northvolt pour produire et recycler ensemble des batteries.

Que pensent les constructeurs ­automobiles des nouvelles règles ?

A la recherche d’un acier durable 

La nouvelle réglementation relative aux véhicules en fin de vie invite explicitement les constructeurs automobiles à prendre davantage leurs responsabilités. Pour Volvo Cars et son directeur de l’économie circulaire, Ragnar Crona, cela va de soi. « Volvo a une longue histoire en matière de sécurité. La durabilité deviendra un sujet tout aussi important dans les années à venir. Elle est au centre de tout ce que nous faisons. »

Volvo Cars n’a même pas eu besoin d’attendre la nouvelle réglementation sur les véhicules en fin de vie pour le faire. Ses ambitions étaient déjà claires : d’ici 2025, la moitié de ses ventes devrait provenir de voitures électriques. Par ailleurs, l’entreprise souhaite réduire de 40 % les émissions de CO2 par voiture et incorpore déjà 25 % de matériaux recyclés dans ses nouvelles voitures. Ragnar Crona : « 99 % des émissions liées à la production automobile proviennent de la chaîne de valeur. Les émissions Scope 1 et Scope 2 ne représentent que 0,3 tonne de CO2. Nous devons donc nous pencher sur la manière dont nos matières premières sont produites (18,1 tonnes de CO2) et sur la manière dont nous pouvons parvenir à une utilisation plus durable pendant toute la durée de vie (27,9 tonnes de CO2) de la voiture. Mais nous devrons également adapter notre modèle d’entreprise, afin de ne pas gagner plus en produisant plus. Nous voulons devenir une entreprise leader en matière de commerce circulaire et responsable. Telle est notre mission ».

D’ici 2025, la moitié des ventes devrait provenir de voitures électriques. Par ailleurs, Volvo Cars vise à réduire de 40 % les émissions de CO2 par voiture et incorpore déjà 25 % de matériaux recyclés dans ses nouvelles voitures.

Stimuler l’industrie automobile circulaire

Ragnar Crona accueille à bras ouverts la nouvelle réglementation sur les véhicules en fin de vie. « Cette directive peut stimuler la création d’initiatives circulaires pour l’industrie automobile. Et nous en aurons besoin pour atteindre nos objectifs. La séparation obligatoire des matériaux proposée conduira, je l’espère, à une augmentation des matériaux recyclés pour notre industrie. Mais cela signifie aussi que Volvo devra accélérer la cadence. « Avec ce qui est disponible aujourd’hui, nous ne disposerons pas de suffisamment de matériaux pour répondre aux exigences relatives aux plastiques recyclés. Nous atteignons 25 % de matériaux recyclés dans la voiture. Mais il est impossible de boucler la boucle avec un quart de ces matériaux sans recyclage chimique. Pas même avec des monomatériaux. Nous avons encore du temps devant nous. D’ici cinq ans, nous espérons que davantage de matériaux seront disponibles. C’est une question d’investissement. »

Trouver un acier plus durable

Mais la plus grande priorité de Volvo Cars est de trouver un acier plus écologique. « Tout le monde parle des batteries. Et effectivement, dans la production d’une voiture électrique, 29 % des émissions de CO2 proviennent de la batterie. Mais il faudra des années avant que les premières batteries ne reviennent. Nous disposons de suffisamment de temps pour mettre en place une chaîne de production autour de ces batteries. La situation est différente pour l’acier et le fer de nos voitures (19 %). Il y a moins de possibilités de remplacer simplement ces matériaux par une variante plus durable. Les initiatives ne manquent pas. Volvo a créé une coentreprise avec Northvolt pour produire et recycler ensemble des batteries. Par ailleurs, nous collaborons avec SSAB pour mettre au point un acier exempt d’énergie fossile. »

Ragnar Crona : « Avec ce qui est disponible aujourd’hui, nous ne disposons pas de suffisamment de matériaux pour répondre aux exigences liées aux plastiques recyclés ».

Ne pas aborder la REP à titre individuel

La directive parle d’une responsabilité élargie du producteur. Cependant, Volvo Cars n’a pas l’intention de relever ce défi seul. « Si chaque fabricant veut récupérer ses propres matériaux, cela conduira à des processus logistiques très peu performants. Sauf peut-être en Suède, où nous détenons la plus grande part de marché. Non, nous voyons plus d’avantages dans un écosystème, mais pour l’instant, nous n’avons que des suppositions quant à la forme qu’il prendra. Mais nous sommes bien évidemment en pourparlers avec les démanteleurs et les entre­prises de recyclage pour voir comment nous pouvons façonner cet écosystème. La circularité nécessite une collaboration. »   

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