Il y a plusieurs années, l’entreprise Wienerberger a décidé de faire appel à Valipac pour mettre en place un système de collecte des aérosols PU. Il s’agit en effet de déchets dangereux qui doivent être obligatoirement collectés séparément et qui n’entrent pas dans la catégorie des PMC ou des déchets résiduels. Dans quel conteneur doivent-ils donc être jetés sur les chantiers ? Cette question a donné le coup d’envoi du projet PUre qui a déjà permis de collecter plus de 22 750 aérosols, soit 4,5 tonnes de déchets qui ont pu profiter d’une seconde vie.
« Nous avons commencé petit en 2022 », explique Wout Mertens, project manager chez Valipac. Les entrepreneurs pouvaient se rendre chez cinq négociants en matériaux de construction dans la région d’Anvers – Gedimat De Roover, Kerkstoel Bouwmaterialen, Mattijs, André Celis et Jules Frans Bouwmaterialen – pour recevoir gratuitement des sacs de collecte de 50 l. Ils pouvaient les remplir de 25 aérosols PU vides par sac, les fermer et les déposer gratuitement à l’une de ces adresses où un collecteur spécialisé les récupérait. Valipac a été ravi de contribuer à ce projet pilote : « Nous savions que Wienerberger n’était pas la seule entreprise à être confrontée à ce problème. D’autres entreprises, comme Soudal, et bon nombre d’entrepreneurs cherchaient aussi une manière durable d’éliminer ces déchets. À l’heure actuelle, les aérosols sont encore trop souvent triés incorrectement en étant jetés dans un conteneur mixte où ils endommagent les broyeurs en aval de la chaîne de recyclage. En utilisant les sacs de collecte PUre, l’entreprise remplit son obligation de tri et respecte la loi », affirme Mertens.
Pour s’assurer que les sacs contiennent uniquement des aérosols PU, des instructions claires y ont été apposées. Mertens : « Le collaborateur à l’accueil effectue un contrôle visuel supplémentaire. Nous avons conclu un partenariat avec les entreprises Vanheede et PDR, basée en Allemagne. Vanheede se charge de la collecte et du transport des sacs vers un hub. Lorsque le volume est suffisant, elle envoie le tout chez PDR en Allemagne, qui s’occupe du traitement des déchets. Grâce à ses années d’expérience dans ce flux de déchets, PDR recycle jusqu’à 90 % des aérosols : les gaz propulseurs, le PU, le métal, les plastiques… tous ont droit à une seconde vie. »
À la suite du succès du projet, d’autres négociants en matériaux de construction ont demandé à y participer. L’année passée, le projet pilote a donc été étendu à la Flandre orientale (Santens et Lecot), au Hainaut (Gobert et Bastien) et à Bruxelles (Gobert). « Les chiffres sont en hausse », indique Mertens, ravi. « Nous avons collecté 900 kg d’aérosols en 2023 et pas moins de 2,5 tonnes en 2024. La participation grandissante des négociants profite au projet, car les entrepreneurs se limitent rarement à un seul fournisseur. Le projet est donc de plus en plus soutenu. À l’heure actuelle, il n’y a pas d’alternative : les aérosols PU qui ne sont pas collectés dans les sacs PUre sont incinérés. Actuellement, plusieurs négociants ont rejoint le projet : ils le déploieront sur d’autres sites après une évaluation positive. »
Ce projet réjouit donc toutes les parties impliquées. Mais il reste encore à répondre au défi majeur de rentabiliser le système. « Tout d’abord, nous souhaitons rallier d’autres fabricants au projet et évaluer les possibilités d’équilibrer les coûts financiers. Nous devrons examiner en détail si les fabricants ou les entrepreneurs, ou encore les deux ensemble, doivent apporter leur contribution au projet. D’ici l’année prochaine, nous espérons y voir plus clair. Mais nous poursuivrons ce projet pilote jusqu’à ce qu’un système complet soit mis en place. PUre a suscité une dynamique sur le chantier. C’est pour cela que nous souhaitons continuer à offrir cette solution. »
Si tel est le cas, veuillez contacterVAL-I-PAC.