Plateforme couvrant l'ensemble du flux de recyclage
Enseignements tirés concernant le recyclage du plâtre, de la laine de verre et de la céramique
Les briques en terre cuite représentaient la majorité du volume. Les matériaux collectés sur sept chantiers ont permis de recycler 577 tonnes.

Enseignements tirés concernant le recyclage du plâtre, de la laine de verre et de la céramique

Si la Wallonie veut atteindre ses objectifs en matière de décarbonation, elle va devoir accroître le réemploi et le recyclage de haute qualité des déchets de construction et de démolition. Les vingt chantiers pilotes du projet (CD)² ont déjà montré la voie à suivre. Dans cette dernière partie, nous nous penchons sur le recyclage des plaques de plâtre, de la laine de verre et des briques en terre cuite en compagnie d’Eléonore de Roissart, R&D Scientist auprès de Buildwise, partenaire porteur du projet.

Comme déjà évoqué, le projet (CD)² était axé sur trois flux principaux (plaques de plâtre, laine de verre et briques en terre cuite). Par ailleurs, onze autres courants ont également été étudiés en détail (laine de roche, béton cellulaire, plastiques durs, PIR/PUR, papier et carton, films de plastique souple, feuillards de cerclage, ainsi que les classiques : bois, métaux, matériaux inertes et matières dangereuses). Pour chaque chantier, une estimation des quantités qui seraient retirées par type de matériau a été réalisée, et différents systèmes de collecte ont été testés : des conteneurs aux big bags, en passant par les cuves IBC et les bennes basculantes (de 200 à 1 000 l). Le contrôle a été effectué par un responsable, à l’aide d’outils numériques. Des équipes de communication étaient également présentes. « Un premier enseignement important est qu’il est plus facile d’inciter les personnes qui travaillent sur le chantier à appliquer le tri sélectif lorsqu’elles savent pourquoi elles le font. Si un centre de recyclage leur explique les raisons pour lesquelles elles doivent séparer certains matériaux, elles seront d’autant plus enclines à faire cet effort », indique Eléonore de Roissart. Un deuxième incitant testé sur un chantier était de nature financière. « Le fabricant assumait les coûts liés au tri des déchets, tandis que l’entrepreneur devait prendre en charge ceux du conteneur mixte. »

Enseignements tirés concernant le recyclage du plâtre, de la laine de verre et de la céramique 1
L’humidité doit être évitée en permanence lors du stockage de la laine de verre. Autrement dit, il faut stocker les matériaux à l’intérieur, ou recouvrir soigneusement le conteneur avec une bâche.

Plâtre

92 tonnes de plâtre – plaques, blocs et matériaux résiduels – ont été collectées sur cinq chantiers, puis transformées en matières premières pour la fabrication de nouvelles plaques de plâtre par Replic et New West Gypsum Recycling. Les déchets de construction et de démolition peuvent y être recyclés sans distinction. Eléonore De Roissart : « Pour pouvoir être intégrés aux processus de recyclage existants pour le plâtre, il était important que les déchets ne contiennent ni matériaux intertes ni plastiques ni PMC. » Notez bien qu’il ne s’agissait pas uniquement de chantiers de démolition. « En théorie, il y a une perte d’environ 3,5 % lors de la pose. Mais le projet a révélé que cette proportion pouvait vite grimper à 6 %. » Une analyse économique a permis d’établir que pour un conteneur de 12 m³ rempli de déchets de plâtre, le recyclage est plus intéressant que la collecte en conteneurs mixtes, et ce, jusqu’à une distance de transport donnée. Si le centre de conteneurs mixtes le plus proche se trouve à 50 km par exemple, la chaîne du tri reste rentable pour tous les chantiers situés dans un rayon équivalent au double de cette distance. Les deux sites de recyclage (Pecq et Kallo) permettent de couvrir plus de la moitié de la Belgique.

Céramique

Les briques en terre cuite représentaient la majorité du volume. Les matériaux collectés sur sept chantiers – maçonnerie, tuiles et terre battue de courts de tennis, entre autres – ont permis de recycler 577 tonnes. « Les contaminants les plus fréquents sont le béton, les plastiques, le bois et les métaux. Le mortier doit aussi être séparé autant que possible du matériau. » Le tri manuel nécessaire est donc plus important. Un conteneur bien trié sera collecté gratuitement par Wienerberger, voire racheté, suivant la qualité du tri. Le tri des tuiles est plus facilement rentable, car il ne nécessite pas d’opérations de tri supplémentaires sur le chantier. Néanmoins, il faut encore comparer les frais de transport, qui varient selon l’emplacement du chantier.

Enseignements tirés concernant le recyclage du plâtre, de la laine de verre et de la céramique 2
Collecté sur cinq chantiers, le plâtre représentait 92 tonnes de matériaux – plaques, blocs et matériaux résiduels – qui ont été retransformés en matières premières pour la fabrication de nouvelles plaques de plâtre par Replic et New West Gypsum Recycling.

Laine de verre

Les chantiers pilotes ont fourni au total 100 kg de laine de verre, qui ont été traités par Knauf Resulation (près de Liège). Il existe également un site de recyclage aux Pays-Bas, uniquement pour les résidus de coupe : Isover Saint-Gobain. Les matériaux de deux chantiers ont malheureusement été refusés. « Il est important de bien faire la différence avec la laine de roche. À cet effet, Knauf a, par exemple, développé une boîte à outils qui peut être utilisée par les entrepreneurs. Par ailleurs, l’humidité doit être évitée en permanence. Autrement dit, il faut stocker les matériaux à l’intérieur, ou recouvrir soigneusement le conteneur avec une bâche. » Le coût de traitement de la laine de verre s’élève à environ 140 euros par tonne. L’analyse économique de ces matériaux doit encore être réalisée.

Webinaires

Les résultats du projet (CD)² vous intéressent ? Buildwise organise un webinaire les 16 et 23 septembre prochains. Il y dévoilera tous les enseignements tirés sur les moyens d’action très pragmatiques pouvant être appliqués sur un chantier pour le tri et le recyclage. Il partagera également des outils pour suivre et évaluer les coûts du recyclage. Les webinaires seront donnés en français. Les inscriptions sont possibles via l’agenda sur le site web de Buildwise.

Articles associés

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Envoie-nous un message

Wij gebruiken cookies. Daarmee analyseren we het gebruik van de website en verbeteren we het gebruiksgemak.

Details

Kunnen we je helpen met zoeken?

Bekijk alle resultaten