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Plateforme couvrant l'ensemble du flux de recyclage
Un centre de recyclage du plâtre innovant et idéalement situé
Vue d’ensemble du site portuaire où est implantée l’unité-pilote Replic.

Un centre de recyclage du plâtre innovant et idéalement situé

Replic est l’acronyme pour Recyclage du Plâtre à destination des Industries Cimentières. Cette unité-pilote pour le recyclage du plâtre est unique en Europe et est située au Port Autonome de Pecq, le long de l’Escaut, entre Tournai et Gand. Elle s’intègre dans les halls existants de la société Dufour/Cogetrina. Le type de traitement mis en œuvre représente une avancée capitale dans la valorisation de ce matériau qui, soulignons-le, représente un gisement de plus ou moins 15 000 tonnes/an en Wallonie et de 35 000 tonnes en Belgique.  Vincent Van Leynseele, directeur Pôle Economie Circulaire & Juridique d’Ipalle, évoque pour nous les grandes lignes directrices qui sous-tendent le projet.

Pourquoi recycler le plâtre ?

Jusqu’ici, le plâtre collecté dans les recyparcs de Wallonie Picarde était entreposé dans des installations de stockage de classe 2 car il n’était pas accepté au centre de recyclage des déchets inertes Recyhoc (à Vaulx) et ne pouvait pas être valorisé énergétiquement en raison de la contamination causée par la présence du sulfate de calcium. Il était donc plus que pertinent de mettre au point une solution de traitement et de recyclage pour ce flux de déchets, d’autant que le plâtre peut être recyclé à l’infini et, s’il est de bonne qualité, servir de produit final pour les cimenteries ou l’industrie du plâtre elle-même. Des tests menés par le Centre de recherches de l’Industrie Cimentière démontrent que le plâtre recyclé offre de très bonnes performances par rapport au gypse (pierre à plâtre) artificiel.  

L’origine du projet

Dans le cadre d’un appel à projets de l’asbl Greenwin, l’intercommunale de gestion de l’environnement Ipalle a saisi l’opportunité de lancer un appel à partenariat public-privé en vue de créer un centre de traitement des déchets de plâtre, au terme duquel Veolia (anciennement SUEZ) et Cogetrina/Dufour ont été désignés partenaires. « Un tel projet implique un investissement conséquent. Un investissement qui ne saurait être justifié que pour un certain tonnage et qui nécessite de trouver des partenaires intéressés. Dans ce projet, Cogetrina/Dufour est impliqué à double titre, d’une part pour ce qui concerne l’apport de déchets et d’autre part pour la logistique et la gestion quotidienne de l’unité-pilote. » précise Vincent Van Leynseele. « Le projet de cette unité-pilote s’inscrit parfaitement dans le contexte du projet de territoire de l’asbl Wapi 2040, dans lequel les trois intercommunales de Wallonie Picarde esquissent une réflexion de développement économique local intégrant de plus en plus l’économie circulaire. Ce projet d’unité-pilote, 100% local, récupère les déchets de plâtre provenant essentiellement de Wallonie Picarde. Une fois recyclé, le plâtre est revalorisé auprès d’un cimentier local, dans une démarche d’économie circulaire. » ajoute Van Leynseele. 

La finesse du broyage est déterminante pour la qualité du recyclat de plâtre

L’unité-pilote

L’unité-pilote de recyclage et de traitement du plâtre est implantée à proximité de la voie d’eau, au Port Autonome de Pecq, le PACO. Idéalement située le long de l’Escaut entre Tournai et Gand, la zone portuaire de Pecq est une plateforme bimodale « route-voie d’eau » qui bénéficie d’un accès rapide aux axes autoroutiers E403 /E429/E42 et aux différents parcs économiques de la Wallonie Picarde. L’unité-pilote s’intègre dans les halls existants du port autonome exploités par la société Cogetrina/Dufour. Cette localisation idéale permet aussi de porter le regard au-delà de la seule Wallonie, car le Nord de la France et la Flandre sont aussi des zones à haut potentiel de récupération de ce flux de déchets. « L’unité-pilote comprend au sein d’un même bâtiment deux halls, séparés physiquement et hermétiquement pour éviter toute contamination du produit fini. Un hall est destiné au traitement des déchets, le second hall étant affecté au stockage du produit recyclé. La finesse du traitement permet d’éliminer le contaminant qu’est le sulfate de calcium. Dans la pratique, un tri préalable est réalisé par le biais de la collecte dans les recyparcs, puis un tri visuel s’opère à l’arrivée dans l’unité-pilote, le processus se poursuit par le broyage et la séparation, pour arriver au produit fini. La proximité de la voie d’eau est l’avenir, tout dépendra de l’évolution des coûts de l’énergie et des coûts de transport par voie d’eau. Il faut souligner qu’il n’y a pas encore d’obligation de tri pour le plâtre en Belgique. Si l’unité-pilote est en mesure de traiter 10 000 tonnes par an, nous avons traité en 2021 quelque 3 000 tonnes de déchets de plâtre et nous visons les 5 à 6000 tonnes d’ici fin 2022. Nous devrions atteindre les 10 000 tonnes dans deux à trois ans. D’ores et déjà, nous accueillons des tonnages en provenance de France, si bien que les volumes traités sont appelés à augmenter sensiblement. » confie Vincent Van Leynseele. 

En résumé, c’est la première unité en Europe qui atteint un tel niveau de qualité de plâtre recyclé pour des utilisations à forte valeur ajoutée, soit une qualité pratiquement équivalente au produit naturel.  

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