Confrontées à des coûts d’énergie élevés et à une concurrence mondiale féroce, les industries européennes ont besoin d’un soutien urgent. Le Clean Industrial Deal (pacte pour une industrie propre) définit des mesures concrètes pour faire de la décarbonation un moteur de croissance pour l’industrie européenne. Ursula von der Leyen a expliqué en quoi consiste ce pacte de l’Europe à Anvers. Sans surprise, car le pacte doit répondre à la Déclaration d’Anvers dans le cadre de laquelle 73 dirigeants d’entreprise ont demandé des mesures permettant de combiner la compétitivité et les objectifs écologiques imposés.
Le pacte présente des mesures visant à stimuler toutes les étapes de la production, et plus particulièrement les industries à forte intensité énergétique et le secteur des technologies propres. Les secteurs de l’acier, des métaux et des produits chimiques ont besoin d’une aide d’urgence pour décarboner, pour passer à une énergie propre et pour affronter des coûts élevés, la concurrence mondiale et une réglementation complexe. Une énergie à des prix abordables est la pierre angulaire de leur compétitivité. Pour faire baisser les factures énergétiques de l’industrie, des entreprises et des ménages, tout en favorisant la transition vers une économie à faible intensité de carbone, la Commission a adopté le plan d’action pour une énergie abordable visant à :
La Commission réexaminera également, en 2026, le cadre des marchés publics pour introduire des critères de préférence en matière de durabilité, de résilience et d’origine européenne dans les marchés publics pour les secteurs stratégiques. Le pacte pour une industrie propre mobilisera plus de 100 milliards d’euros pour :
Les matières premières critiques sont fondamentales pour notre industrie. L’UE doit garantir l’accès à ces matières et réduire sa dépendance à l’égard de fournisseurs peu fiables. Il est essentiel d’intégrer la circularité à notre stratégie de décarbonation pour tirer le meilleur parti des ressources limitées de l’UE. La Commission va :
La réaction de l’industrie a été mitigée. L’industrie pharmaceutique et de la chimie compte sur une politique industrielle européenne décisive qui élimine efficacement les handicaps structurels en matière de compétitivité. Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia : « Nous apprécions le fait qu’un an après la déclaration d’Anvers, la Commission européenne présente un Clean Industrial Deal. Il contient de multiples points d’action pour remédier aux handicaps structurels de l’industrie en matière de compétitivité, tels que la baisse des coûts énergétiques, la diminution de la pression administrative et l’instauration d’un climat plus favorable à l’innovation et à l’investissement. Il importe à présent de passer de l’ambition à l’action, afin que les paroles soient suivies d’actes. La situation est grave : nous perdons des emplois, des investissements et des parts de marché. Mais le changement d’état d’esprit des décideurs politiques est indéniable. La boussole pointe à nouveau dans la bonne direction. Il nous faut maintenant prendre de la vitesse et maintenir le cap sur l’amélioration de la compétitivité internationale. »