Lors d’un incendie, chaque seconde compte. On ne le sait que trop bien chez Araani. Via une analyse intelligente des images, les caméras FireCatcher ont déjà permis d’éviter des catastrophes dans des entreprises de recyclage. Depuis juin, l’entreprise présente la technologie complémentaire ThermoCatcher. Des caméras thermométriques mesurent précisément la température dans des zones déterminées. Mais Araani ne serait pas Araani si le développeur de logiciels ne proposait pas une solution intelligente unique. Des fonctionnalités comme la détection de points chauds, de flammes et d’anomalies détectent un risque d’incendie avant même que l’incendie ne se déclare. Ces quelques secondes peuvent souvent faire la différence.
Les caméras thermiques ne voient pas le monde tel que nous le percevons mais le divisent en fonction de la chaleur qu’elles détectent. La représentation peut être graphique ou chiffrée. C’est ce type de caméras thermométriques que propose Araani pour la détection incendie. Eddy Vermeulen, product manager chez Araani : « Notre logiciel convertit l’énergie thermique mesurée en des températures précises qui permettent d’identifier les risques. » L’émissivité des matériaux est prise en compte. « L’énergie thermique relève d’une thermodynamique relativement complexe. Certains matériaux absorbent et réfléchissent plus ou moins de chaleur. Le métal est, par exemple, plus froid au toucher que le bois. Une bonne compréhension de la thermodynamique permet de développer des caméras thermométriques qui détectent la bonne température. »
Pour le hardware, Araani a choisi les caméras AXIS sur lesquelles fonctionne le logiciel ThermoCatcher. « En proposant la Caméra ThermoCatcher comme un ensemble intégré et en couplant les signaux de la caméra à une centrale d’alarme incendie, nous pouvons faire certifier cette solution selon la norme européenne EN54-10. La procédure sera finalisée avant la fin de l’année », poursuit Eddy Vermeulen.
Quelles sont les spécificités des Caméras ThermoCatcher ? Eddy Vermeulen avance trois grandes fonctionnalités et explique en quoi le logiciel Araani fait la différence. « La détection de points chauds permet de surveiller la température absolue et l’augmentation de la température de certains objets. Si, par exemple, la température augmente très rapidement de 10°C, une alarme est alors déclenchée. L’utilisateur peut définir lui-même les seuils. Nous pouvons agir sur les objets mobiles et stationnaires en travaillant avec plusieurs zones (jusqu’à 25 par caméra). L’augmentation de la température d’un tapis convoyeur sera signalée comme dangereuse, mais pas la température du moteur du chargeur sur pneus qui passe à proximité. L’utilisateur reçoit les images pour visualiser la situation et voir s’il est possible d’intervenir en toute sécurité. »
La détection de flammes est une seconde fonctionnalité. « Nous sommes vraiment uniques dans ce domaine. Nos algorithmes savent comment les flammes se comportent en termes de température, de taille et de comportement physique. Par rapport aux logiciels standard, nous reconnaissons le scintillement et nous pouvons donc éviter les fausses alertes. » La détection d’anomalies montre également toute l’intelligence des algorithmes d’Araani. « Nous surveillons divers objets ou sites similaires, par exemple plusieurs points de stockage dans une entreprise de recyclage. Leur température va changer au cours de la journée en fonction de l’ensoleillement, ce qui est tout à fait normal. Notre logiciel ne déclenche une alarme que si l’un des objets indique une température excessivement élevée ou un échauffement plus rapide que les autres. Il est alors possible d’intervenir avant même que l’incendie n’éclate. Ces quelques secondes peuvent souvent faire la différence pour limiter les dégâts », explique Eddy Vermeulen.
Pour limiter davantage l’impact, la technologie ThermoCatcher peut notamment être couplée à FireCatcher. « Nous utilisons le protocole de communication standard Modbus. Les canons extincteurs constituent une application typique. À partir des signaux de nos caméras, ils savent parfaitement où viser. Nos caméras envoient également un signal en cas de dysfonctionnement. Si, par exemple, un camion bloque leur champ de vision ou les percute et les dévie de leur zone de surveillance, l’utilisateur reçoit un signal d’erreur. Cela fait également partie de la certification. »
Bref, la technologie ThermoCatcher est une nouvelle arme dans la lutte contre l’incendie. « Le fait qu’elle ne soit disponible que maintenant est lié à l’abordabilité des caméras thermométriques. C’est un complément à notre offre disponible », ajoute Eddy Vermeulen. La complémentarité réside notamment dans les conditions ambiantes. « Les caméras thermométriques fonctionnent dans l’obscurité et en présence de poussières ou de vapeur. En revanche, elles ne peuvent pas voir à travers des matériaux comme le bois. Ce sont les caméras visuelles qui détectent le dégagement de fumée et s’avèrent plus efficaces. Avec le client, nous réalisons une analyse des risques pour déterminer la protection incendie la plus appropriée en fonction du danger. Et en tant que spécialiste en logiciels, nous nous chargeons de la mise au point : un mois environ après la livraison, nous analysons les alarmes pour optimiser les paramètres. »