Inauguration de la première usine intégrée belge de recyclage de bouteilles PET
Sources Alma et Veolia inaugurent l’usine de recyclage FILAO, dernier chaînon manquant de la chaîne de recyclage du PET en Belgique, en présence des ministres Willy Borsus et Céline Tellier, ainsi que du secrétaire d’Etat Thomas Dermine. Cet important projet, finalisé en seulement quatorze mois, représente un bel exemple d’économie circulaire locale par le biais du recyclage « bottle to bottle » de quelque 40 000 tonnes de bouteilles PET par an et symbolise la mise en place d’une nouvelle dynamique dans la valorisation optimale des flux d’emballages ménagers.
C’est en 2019 que Fost Plus, l’organisme qui gère le recyclage des emballages ménagers en Belgique, a lancé un appel d’offres international. Sources ALMA, l’un des principaux producteurs d’eau de source et d’eau minérale naturelle d’Europe et Veolia, leader mondial des services à l’environnement, ont remporté cet appel d’offres et conclut un contrat d’une durée de neuf ans portant sur le recyclage de quelque 33 500 tonnes de bouteilles PET transparentes et bleues par an. Par l’intermédiaire de Fost Plus, les bouteilles proviennent de cinq centres de tri en Belgique : Val’Up (Mons), Valtris (Charleroi), Sitel (Engis), Indaver (Willebroek) et Prezero (Evergem). Au terme d’un processus de valorisation en cinq étapes (tri, broyage, lavage, tri de paillettes, extrusion avec traitement spécifique pour garantir la qualité de la matière recyclée), les bouteilles PET sont transformées en granulés PET recyclés (r-PET) qui seront ensuite utilisés pour fabriquer de nouvelles bouteilles par Sources ALMA et redistribuées sur le marché belge.
L’usine FILAO de Couillet, qui emploie actuellement 42 personnes, a nécessité un investissement de 45 millions d’euros et bénéficié d’un emprunt de Wallonie Entreprendre. Déjà présent lors de la pose de la première pierre en janvier 2022, le ministre Willy Borsus a souligné l’importance du projet qui symbolise une contribution importante dans la mise en place d’une économie circulaire, tandis que la ministre Céline Tellier a insisté sur l’objectif primordial de réduction des déchets à usage unique qui, aujourd’hui, ne sont encore valorisés qu’à concurrence de quelques maigres 10 pour cent au niveau mondial et sur la dynamique inspirante que génère un projet tel que FILAO. De son côté, Thomas Dermine a mis en exergue la contribution majeure du nouveau projet dans la réindustrialisation nécessaire et vitale de la région carolorégienne, un pas important vers une économie bas carbone.
Luc Baeyens, CEO de Sources ALMA, explique l’implication du groupe: « En tant qu’acteur majeur sur le marché des eaux en bouteilles, nous sommes fiers de pouvoir proposer, grâce au partenariat avec Veolia, des bouteilles de qualité, recyclées, qui répondent à nos exigences élevées en termes d’impact environnemental et vont au-delà des objectifs européens. FILAO vient augmenter les capacités de nos deux usines de recyclage françaises, ce qui nous permet de traiter en recyclage l’équivalent des tonnages que nous mettons sur les marchés français et belge ». Précisons que chaque tonne de r-PET produite dans l’usine FILAO représente in fine une réduction de trois tonnes d’émission de CO2 par rapport à la production d’une tonne de plastique vierge.
Philippe Tychon précise : « FILAO illustre la volonté de Veolia de s’inscrire comme partenaire local essentiel de la transformation écologique. Nous proposons une approche complète de la boucle de recyclage, à savoir la collecte, le tri et le recyclage. Les technologies mises en œuvre participent également à l’effort visant à minimiser l’empreinte écologique. Ainsi, 12 000 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés pour fournir 20% des besoins en électricité de l’usine et l’eau de process est optimisée au maximum. L’implantation de l’usine, à proximité des flux entrants, privilégie le circuit court et local, supprimant les coûteux transports longue distance. Le projet s’inscrit aussi dans la durée, car le contrat a été conclu pour une période initiale de neuf ans, ce qui crée les bases d’un engagement à long terme favorable à la mise en place de filières de recyclage rentables. »