Un secteur sous pression, mais confiant dans l’avenir

Le secteur belge du recyclage est confronté à une pression croissante et à des défis structurels majeurs. Certaines filières sont particulièrement concernées. Dans la récupération textile, par exemple, il devient de plus en plus difficile de donner une seconde vie aux textiles collectés. Le marché est saturé, les débouchés diminuent et les coûts augmentent. Les conséquences deviennent visibles. Le journal De Morgen a récemment révélé que pas moins de 82 % des textiles collectés par un magasin de seconde main à Anvers finissent à l’incinérateur. Une aberration dans une chaîne textile censée être circulaire.

Mais la pression se fait également sentir sur d’autres fronts, parfois de manière inattendue. Ainsi, la Commission européenne envisage de restreindre l’exportation de ferraille pour soutenir l’industrie sidérurgique européenne. L’intention est louable, mais elle ne correspond pas à la réalité : l’Europe produit plus de ferraille que ses aciéries ne peuvent ou ne veulent en traiter. L’exportation est donc nécessaire. Une limitation nuirait à la fois au secteur du recyclage et à celui de la sidérurgie.

Notre secteur entre donc dans une période exigeante. Pour y faire face, un cadre solide est plus nécessaire que jamais.

Je suis néanmoins confiant. Depuis début avril, notre fédération est dirigée par un duo de leadership solide.

Nous avons pris le temps de trouver les bons profils, car les défis sont complexes et le contexte évolue rapidement. Avec Aarnout Ecker comme directeur général et Nele Roobrouck comme directrice générale adjointe, nous avons deux experts qui allient une connaissance approfondie du secteur à un sens politique affuté et un vaste réseau. Leur vision et leur détermination permettront à l’équipe Denuo d’emmener notre fédération vers un nouveau palier – et de contribuer activement à la réindustrialisation verte de la Belgique et de ses régions.