À partir de 2028, les installations d’incinération des déchets seront probablement intégrées au Système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (EU ETS). Cela signifie que les entreprises du secteur des déchets devront payer pour leurs émissions de CO2. Une récente analyse du groupe de réflexion néerlandais, Energietransitie, faisant partie de PwC, dresse un tableau sombre : des coûts plus élevés, mais peu de progrès en matière de durabilité.
Sans un plan clair sur la répartition des coûts et des responsabilités, la tarification du CO2 risque surtout d’augmenter les charges des communes et des entreprises, sans pour autant aboutir à une véritable durabilité. Un exemple : les « gate fees » – le prix que les entreprises paient pour incinérer leurs déchets – pourraient augmenter de plus de 40 € par tonne d’ici 2030.
Bien que les entreprises de valorisation énergétique des déchets puissent réduire leurs émissions de CO2, la solution la plus prometteuse – le captage et stockage du carbone (CSC) – reste financièrement non viable. Le coût du CSC est supérieur à celui des émissions de CO2, ce qui signifie que sans subventions supplémentaires, les entreprises ne seront pas prêtes à adopter rapidement des pratiques plus durables.
Un programme de subventions spécifiquement adapté au secteur de la valorisation énergétique des déchets pourrait accélérer la transition vers une plus grande durabilité. Mais tant qu’il n’y aura pas de telles mesures, les installations d’incinération de déchets risquent principalement de faire face à une augmentation des coûts, sans réels progrès vers un avenir plus vert.
Le rapport complet est disponible sur le site néerlandais de PwC : https://www.pwc.nl/nl/actueel-en-publicaties/themas/duurzaamheid/co2-beprijzing-in-de-afvalsector-leidt-dit-tot-verduurzaming.html#:~:text=’De%20afvalsector%20kende%20al%20de,betalen%20voor%20hun%20CO2%2Duitstoot